Le déclic, peintre ou rien.

Après différents "va et vient" entre la France et l'Espagne et une école de Beaux-Arts à Valence, de retour à Paris, amour d'enfance, avec une double culture, doubles racines, multiples richesses, multiples recherches pour peindre mes mots et les accoucher sur les toiles. Rencontre avec le marouflage qui ne me lache plus.

Palette de terres, d'ocres,de bruns, de roux, pour mieux retrouver mes terres à moi, mes racines, le France?..l'Espagne? Les deux. Choix de la technique sérielle, transformation qui évite les ruptures, pour travailler des visages rien que des visages pendant deux ans. Puis c'est l'arrivée du nu, des corps travaillés sur du papier marouflé sur toile puis sur bois, nus dont les contours déchirés rapellent les cartes géographiques, la géographie du corps, la géographie du coeur. Nus qui dépassent ensuite les limites du cadre: pieds, mains, têtes, tous ces morceaux franchissent les limites des chassis, les limites de nous-mêmes pour nous rappeler l'importance du "hors normes".

Après des années de peinture apparaît le peuple des "zemmahusses", assemblages de têtes en terre, de différents ustensils et de vieux outillages. Un peuple en marche, comme des cousins éloignés des anges de Jephan de Villiers ou des lâches de Zoltan Kemeny. Un peuple qui m'étonne et qui, je l'espère, étonne ceux qui le regardent.

 

La création et moi: un engagement!